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Un Havre de paix éternelle
15 juin 2019

Lecture de l'été avant le nouveau ROBERT VINCENT?

En attendant la parution sous peu du 10ème polar de Robert Vincent aux éditions des Falaises, Ici reposait, Meurtre au Monumental, dont l'intrigue déroule ses nœuds, comme un navire sa ligne de loch (comparaison inspirée opportunément par l'Armada 2019), de Rouen au Havre, allers-retours, plongez-vous donc dans L'Homme à l'oreille croquée, de Jean-Bernard Pouy, Gallimard 1987, un thriller à l'excellent suspense. Sauf, si vous prenez le train pour partir en vacances...

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L'histoire commence dans un train et par un accident ferroviaire, ensuite tout se passe en Bretagne et un peu dans l'Aveyron. Ça dépaysera les Havrais. Néanmoins, ils trouverons avec plaisir la référence à l'un des leurs :

La voiture a démarré doucement sous l'eau tombant du ciel; Moi aussi, j'étais en eau. Paniqué. impressionné.

Je me suis levé. J'ai été regarder machinalement qu'est-ce que c'était que ce rock qui passait pour la troisième fois. "Too young to love me", Little Bob Story. Ah oui, un groupe du Havre. Son chanteur, c'est Marguerite Duras avec un cuir et des lunettes noires.

J'ai payé mon chocolat. Je me suis harnaché pour affronter la pluie. Et je suis sorti , déprimé. p.52

Le narrateur, un garçon de quinze ans et demi, s'est trouvé coincé et blessé dans la ferraille sous une jeune femme de vingt-six ans qu'un morceau de fer poignardait à deux centimètres de sa colonne vertébrale. Des heures en attente des secours...

Ceux qui ont lu La Main noire de Robert Vincent, Ravet-Anceau n°144, 2013, y trouveront une sorte de convergence plaisante :

Dehors, il avait recommencé à bruiner. Tu parles d'un été ! Remarque, en Bretagne... Eté ou pas, c'est le bidet de la France. Peut-être, dit ma mère, mais c'est comme ça, nous, on reste propre. La 4L vert pomme était constellée de gouttes de pluie.

Je suis monté à l'avant. J'ai ouvert la portière.

Un truc un peu lourd m'est tombé sur le pied, j'ai à moitié marché dessus. J'ai regardé. L'enseigne du resto éclairait faiblement une main tenant un revolver. Tranchée, avec un bord presque noir. p.113

Roulez, jeunesse !

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